Afin de lutter efficacement contre les risques d’incendies domestiques, l’installation de détecteurs de fumée est devenue obligatoire dans toutes les habitations depuis 2010. Qu’en est-il vraiment et combien faut-il en installer chez soi ?
Les normes à respecter pour les détecteurs de fumée
Le Détecteur avertisseur autonome de fumée (Daaf) est plus connu sous le nom de détecteur de fumée. Il a pour fonction d’avertir les habitants d’une maison en cas de présence d’un nombre important de particules de fumée dans l’air ambiant. Le Daaf doit respecter la norme NF EN 14604, et être marqué CE.
Lors de l’achat de l’appareil, il faut veiller à ce que soient marqués de manière indélébile : le nom et l’adresse du fabricant (ou du fournisseur), le numéro et la date de la norme à laquelle le Daaf se conforme, la date de fabrication ou le numéro du lot, le type de batterie à utiliser, et autres informations utiles à l’utilisateur.
Lorsque l’alarme est déclenchée, un niveau sonore de 85 dB(A) minimum doit pouvoir être mesuré à 3 m de distance. En effet, il est indispensable qu’une personne endormie puisse être tirée de son sommeil par l’appareil en cas d’urgence. Ce signal doit toutefois être différent de celui qui informe d’un niveau de batterie bas (pour les appareils alimentés par des piles ou des batteries).
L’installation d’un détecteur de fumée
S’agissant d’un appareil qui s’installe facilement, le Daaf peut être mis en service par l’occupant du logement. L’installation et l’entretien des appareils reviennent au propriétaire-bailleur dans le cas d’une location meublée, saisonnière, d’un foyer ou d’un logement de fonction. Avant la signature de tout nouveau contrat de bail, le propriétaire doit s’assurer du bon fonctionnement des Daaf. Par contre, si le bail est en cours, c’est au locataire de vérifier leur état de marche et de remplacer les piles.
L’emplacement des Daaf
Avoir au moins un Daaf à chaque étage est indispensable. Il s’installe en hauteur, de préférence au plafond. Les couloirs, le hall d’entrée, la voie d’évacuation et les zones à risques d’incendie font partie des priorités. Les pièces de vie (chambres à coucher, salon, séjour, etc.) doivent en être munies afin d’optimiser la protection des occupants de la maison. Un mauvais câblage, des lampes renversées, des appareils électriques défectueux ou des brindilles peuvent en effet entraîner un incendie. Ainsi, l’installation de détecteurs supplémentaires (de chaleur, de monoxyde de carbone (inodore et invisible, mais pourtant très dangereux), ou de gaz) est recommandée.
Les détecteurs connectés
Les différents détecteurs peuvent être connectés entre eux pour signaler aux occupants une forte concentration de fumée dans une pièce. Ces derniers bénéficient ainsi de plus de temps pour se préparer. Ce système est également bénéfique dans le cas, par exemple, d’une personne qui se repose à l’étage pendant que le plat mijote tranquillement au rez-de-chaussée. Elle entendra mieux l’alarme si les détecteurs sont connectés entre eux et sonnent en même temps. Elle pourra également désactiver l’alarme d’un simple clic, sans avoir à le faire depuis le boîtier.
Sur certains modèles de détecteurs connectés, l’occupant de la maison reçoit une notification sur son portable lorsqu’il y a beaucoup de fumée dans une pièce. En son absence, les secours seront avertis et interviendront de suite.
Le seul inconvénient de ce système est le prix plus élevé par rapport au modèle classique.
Pour répondre à la question du nombre de Daaf à installer dans la maison, tout dépend du nombre de pièces à équiper. En placer dans le hall et dans les couloirs est obligatoire, tandis qu’une installation dans chaque chambre à coucher et dans le salon est recommandée. Pour les salles d’eau et celles de service, il est préférable d’installer des détecteurs de chaleur (forte présence de vapeurs d’eau et d’autres gaz).